mercredi 20 décembre 2006

Perfusions

Les Perfusions


Perfusion :
injection prolongée continue, ou discontinue, par voie intra veineuse, ou par voie sous cutanée.
But d’une perfusion :
elle permet un apport prolongé à un rythme lent, soit d’eau en quantité importante ( pour réhydratation , ou alimentation parentérale ) , soit de médicaments ( but thérapeutique : ATB, héparines , tonicardiaques ...)

Différents solutés injectables :
*solutés isotoniques : pression osmotique est la même que celle du sérum sanguin . Les éléments figurés du sang vont pouvoir se maintenir sans être déformés , ou sans avoir une modification de leur propriété : Sérum Phy à 0,9% , Glucosé à 5% , Bicarbonate à 14/1000
*solutés hypertoniques : leur pression osmotique est supérieure à celle du sang et des liquides cellulaires . Ils doivent toujours être injectés par voie « I .V ». Si ils sont injectés dans les tissus sous cutanés , ils peuvent provoquer une escarre .
*solutés à grosses molécules : la grosseur des molécules assure le maintient de l’eau à l’intérieur des vaisseaux . Utilisés dans les réhydratations massives.
*Solutés de nutrition : utilisés dans les alimentations parentérales : solution d’acides aminés et émulsions de lipides.
*Solutés médicamenteux
Matériel à perfusion :
*flacons de quantité variable : 50, 100, 250, 500, 1000 mL, se présentant dans des flacons en verre ou dans des pochettes en plastique.
*Tubulures à usage unique: stérile, présentée en emballage individuel. Elle est équipée d’une prise d’air, d’une chambre compte goutte parfois équipé d’un filtre, d’une chambre de clampage, et certaines équipées d’un petit raccord en caoutchouc, ou un robinet à 3 voies.
*Aiguilles à perfuser : de forme et dimension variables.
Les plus courantes sont les épicrâniennes, et les cathéters courts (ou catlon) : aiguille longue en Téflon, munie d’un mandrin. Avantage : le cathéter court peut rester en place plusieurs jours. Les épicrâniennes et cathéters courts sont posés par les infirmières. Les cathéters centraux sont posés par les médecins dans des conditions d’asepsie rigoureuse. Cathéter peut être monté en sous Clavière ou jugulaire, ou en cathéter radial. Cathéter central pour perfusion au long cours, réhydratation massive à mettre en route et alimentation parentérale.
*Un panier à perfusion pour accrocher le flacon. Les pochettes sont munies d’un embout pour accrocher la perfusion
*Pied à sérum.
Principe général de préparation d’une perfusion :
se prépare comme une injection. On injecte le produit préparé directement dans le flacon.
Sites d’injection : réseau veineux de l’avant bras, ou dos de la main. Sur l’avant bras, on recherche les veines les plus distales puis on remonte. Attention au capital veineux du malade qui est très précieux. Quand on n’a plus de ressource au niveau du bras, on peut être mené à perfuser au niveau du pied. Quand le capital veineux est très abîmé, discuter avec le médecin pour poser un cathéter central.
*Perfusion en sous cutané : c’est la région péri ombilicale qui est choisie le plus souvent.
Comment cathéteriser la veine ? On introduit le cathéter dans la veine, puis on branche la perfusion . On vérifie que le soluté passe dans la veine, que le produit ne fait pas éclater la veine . Vérifier qu’au moment où le produit passe, cela ne provoque pas de rougeur ni d’oedème. La personne ne doit pas souffrir. Si la personne a mal, vérifier si c’est le matériel ou si c’est la perfusion qui est à l’origine du mal.
Poser une perfusion se fait dans des conditions rigoureuses d’asepsie. Sinon, on peut être à l’origine d’un accident infectieux.
Éléments de surveillance :
*débit : il ne doit pas être trop lent , sinon coagulation dans l’aiguille qui se bouche . Il ne doit pas être trop rapide non plus , sinon , risque d’intolérance , ou risque de surcharge en cas d’insuffisance rénale . Débit calculé en fonction de la quantité à perfusion et de la durée de perfusion . Pour régler un débit , on utilise le nombre de gouttes par minutes
1mL = 20 gouttes
*Écoulement : il ne doit jamais y avoir d’air dans la tubulure. Quand le flacon est vide , clamper la tubulure avant de change le flacon .
*Position de l’aiguille : Si à un moment l’aiguille est mal positionnée, elle peut venir s’appliquer contre la paroi de la veine , et cela va coaguler car il n’y a plus d’écoulement .
Vérifier que les rapports sont en bon état et qu’il n’y a pas de fuite (lit mouillé )
*Surveiller l’apparition d’éventuel incidents (oedème) : la perfusion passe sous la peau . Il faut enlever la perfusion et repiquer ailleurs. Pansement alcoolisé ou à l’antiphlogistine .
Des hématomes dus à des troubles de la coagulation peuvent apparaître . Il peut y avoir une lymphangite due à des fautes d’asepsie au moment de la pose , ou à une intolérance du cathéter . Cela se traduit par un syndrome inflammatoire qui peut aller à un cordon rouge induré , élévation de la température et surinfection au point de ponction . Cela peut aller jusqu'à une septicémie .
L’apparition d’un de ces signes impose l’arrêt et le changement de la perfusion .
Signes de surcharge par hypervolémie : gène respiratoire , Sensation d’angoisse , qui peut être accompagnée de sueurs , et une HTA , et éventuellement signes d’allergie .
Surveillance de la diurèse .
Tout signe de surcharge ou tout signe d’allergie doit entraîner un arrêt immédiat de la perfusion .

2 commentaires:

Anonyme a dit…

salut tout le monde . bonne année et meilleurs voeux , j'espere que 2007 sera une année fructueuse et peine de bonne choses .accrochez vous et soyez au top niveau. dr Hicham

paramedical.blog a dit…

merci Dr pour les voeux nous vous souhaitons aussi bien une année pleine de réussite et merci encors pour l'importance que vous accordiez à notre modeste :) blog et notre souhait c' que tous les profs font la même chose et cooperer avec les stagiaires pour améliorer le blog et faciliter la comprehension des cours en dehors des classes.