mardi 20 mai 2008

maladies infectieuses

SEMIOLOGIE ET VOCABULAIRE INFECTIEUX


I- vocabulaire lié à l’immunité :

Anaphylaxie : augmentation de la sensibilité de l’organisme à une substance étrangère survenant après un contacte sensibilisant antérieur.

Anatoxine : toxine à laquelle on a par traitement ôté la virulence, mais qui conserve ses propriétés immunisantes.

Anti-corps : substance sérique spécifique produite en réponse à la pression d’antigène dans l’organisme.

Anti-gène : élément étranger à l’organisme notamment virus ou gène pathogène, dont l’introduction entraîne l’élaboration d’anticorps spécifiques, susceptibles de la neutraliser.

L’immunité : résistance naturelle ou acquise d’un organisme vivant vis-à-vis d’un agent pathogène ou toxique.

Infection opportuniste : infection due habituellement à un germe peu agressif et qui devient virulent capable à provoquer de graves complications parce qu’il se développe chez un patient en état de déficience immunitaire.

II- vocabulaire lié aux manifestations cutanées :

Abcès : collection de pu constituée dans une cavité formée au dépend des tissu environnants.
Pus : exsudat pathologie, liquide opaque, généralement jaunâtre contenant en suspension des leucocytes altérés, des débris cellulaires et nécrotiques, parfois des germes.
Furoncle : inflammation circonscrite de la peau au niveau du site pilo-sébacé
Anthrax : agglomération de plusieurs furoncles.
Enanthème : éruption siégeant sur les muqueuses ;
Exanthème : rougeur cutanée sans autre signe, ni vésicule, ni papule.
Prurit : démangeaison cutanée.
Pustule : lésion cutanée caractérisée par un soulèvement de l’épiderme contenant un liquide purulent.
Vésicule : lésion cutanée réalisant un soulèvement circonscrit de l’épiderme renfermant un liquide transparent.

III- Vocabulaire lié à la parasitologie

Cycle parasitaire : voies évolutives parfois complexes empruntées par le parasite afin de subir des transformations pour se développer jusqu’à sa forme adulte.
Hôte définitif : être vivant qui héberge la forme adulte du parasite.
Hôte intermédiaire : être vivant dans lequel le parasite doit obligatoirement séjourner pour y être transformé et devenir infestant.

IV- Vocabulaire lié à l’infection

Incubation : temps qui s’écoule entre la pénétration des germes dans l’organisme et l’apparition des symptômes de la maladie .Temps écoulé nécessaire pour la multiplication du micro-organisme.
Invasion : envahissement de l’organisme par un germe pathogène qui se manifeste plus ou moins bruyamment par l’apparition des premiers symptômes de la maladie.
Inflammation : ensemble des réactions (douleur, chaleur, douleur, oedème) qui se produisent dans l’organisme en réponse à l’action irritante ou à la perturbation crées par différents facteurs : germes, agents physiques ou chimiques.
Bactériémie : présence transitoire de bactéries pathogènes dans le sang sans signe clinique sauf parfois de frissons.
Septicémie : infection générale grave de l’organisme caractérisée par une décharge de germes massive et répétée dans le sang à partir d’un foyer infectieux initial.
Choc septique : état de choc sévère dû à l’action de toxine bactérienne et lié à un état infectieux.
Antipyrétique : qui lutte contre la fièvre.
Pyogène : qui provoque une suppuration, la formation de pus.
Pyrexie : tout état fébrile

mardi 22 janvier 2008

prélévement de sang

prélévement de sang
Ponction pleurale


Tout épanchement dans la cavité pleurale doit être ponctionné:

· pour en reconnaître la cause (tuberculose, pleurésie purulente, etc.),

· pour soulager le malade si l'importance de l'épanchement le gêne pour respirer.

Matériel

· Alcool iodé.
· Compresses stériles.
· Aiguille munie d'un mandrin (type aiguille à ponction lombaire).
· Seringue de 20 cm3.
· Tubulure stérile.
· Bocal.
· Tubes stériles pour prélèvements.
· Xylocaïne à 1 %.
· Seringue de 10 cm3 et aiguille fine pour anesthésie locale.

Technique

Le malade est assis confortablement.
Chez le sujet craintif, une prémédication est nécessaire Atropine 0,25 mg SC

doses pour adulte
Valium 10 mg IM

Une anesthésie locale est souhaitable. Injecter 2 à 3 cc de Xylocaïne à 1 % au lieu de pénétration préalablement désinfecté à l'alcool iodé.

Il faut ponctionner perpendiculairement à la peau.

En pleine matité (percussion).

En arrière à 10 cm de la ligne médiane (en général sous la pointe de l'omoplate).

Dans un espace intercostal en passant au bord supérieur de la côte inférieure pour ne pas piquer l'artère intercostale.

Après avoir traversé la peau et les muscles, il faut retirer le mandrin de l'aiguille et adapter la seringue. Dès lors, l'aiguille est enfoncée progressivement tout en aspirant à l'aide de la seringue.

Lorsque la cavité pleurale est atteinte, on perçoit un léger ressaut et le liquide fait irruption dans la seringue. Il faut alors prélever du liquide pour les examens bactériologiques et chimiques (tube sec et tube avec anticoagulant).

Lorsque l'on désire évacuer l'épanchement, il faut adapter une tubulure (type tubulure de perfusion) à l'aiguille préalablement fixée (sparadrap) au thorax du sujet.

Il faut demander au malade de ne pas respirer pendant que l'on retire la seringue pour adapter la tubulure (pour éviter la création d'un pneumothorax).

Avant d'être adaptée à l'aiguille, la tubulure doit être clampée et munie d'une seringue à son extrémité libre.

L'aspiration à la seringue permet ensuite d'amorcer l'évacuation du liquide.

La seringue est alors retirée et l'extrémité de la tubulure est placée dans un bocal posé par terre. L'évacuation du liquide se fait alors seule, lentement, sous surveillance continue du malade.

Lorsque l'évacuation est terminée, l'aiguille est retirée d'un coup sec.

Incidents

La piqûre d'un vaisseau intercostal est sans gravité. La piqûre du poumon est révélée par la venue de sang rouge dans la seringue, de la toux et parfois une hémoptysie témoignant que la pénétration était trop profonde (il suffit de retirer l'aiguille d'un cm).

L'évacuation trop rapide du liquide pleural est rarement responsable d'un oedème pulmonaire (toux, malaise, gêne respiratoire) nécessitant l'arrêt immédiat de la ponction.

La création d'un pneumothorax par piqûre du poumon est l'incident le plus fréquent (il est le plus souvent minime).

Les accidents neurologiques, la mort subite sont exceptionnels.

Drainage pleural

Il a pour but l'évacuation d'un liquide abondant :

· pleurésie purulente,
· hémothorax,
· voire pneumothorax récidivant.

Matériel

De nombreux modèles existent:

· cathéter monté sur mandrin métallique,
· drain semi-rigide avec mandrin.
Technique

Prémédication: elle est souhaitable.

1/2 mg d'Atropine IM
10 mg de Valium IM
pour adulte

Lieu de drainage: il est habituel de ponctionner les épanchements gazeux dans le deuxième espace intercostal en avant, un peu plus en bas et en dehors pour les épanchements liquidiens.

Drainage (type drain avec mandrin):

La peau est rigoureusement désinfectée.

Anesthésie locale à la Xylocaïne à 1 % (10 à 20 cc).

Le drain monté sur le trocart est alors enfoncé perpendiculairement à la peau.

L'irruption dans la plèvre se traduit par un ressaut. Le mandrin est alors retiré de 2 à 3 cm et le drain enfoncé de 2 à 3 cm.

La répétition de cette opération permet de mettre en place le drain sans risquer de léser le poumon avec le mandrin.

Lorsque le drain est en bonne position, il est clampé pour éviter l'entrée d'air dans la plèvre.

L'extrémité libre du drain, une fois le mandrin retiré, est fixée et raccordée à un système d'aspiration (tubulure de 80 cm plongeant dans un flacon de Dakin). On fixera solidement le drain à la peau par un point en U.

Si possible, vérifier sa position par une radio du thorax.


Intérêt des aspirations

On peut utiliser un système aspiratif (20 à 60 cc d'eau) de dépression en cas de pneumothorax grave (suffocant ou récidivant).

En cas de pleurésie, le drainage simple suffit. Le drainage est laissé en place tant que du liquide s'écoule.

Il faut vérifier souvent que le drain n'est pas obstrué (déboucher avec du sérum physiologique si besoin).

Incidents

· choc rare,
· pneumothorax par blessure du poumon,
· l'infection doit être prévenue en prenant des précautions chirurgicales lors de la mise en place du drain.

Développement et santé, n°40, août 1982

Ponction pleurale


par Philippe Reinert

Tout épanchement dans la cavité pleurale doit être ponctionné:

• pour en reconnaître la cause (tuberculose, pleurésie purulente, etc.),

• pour soulager le malade si l'importance de l'épanchement le gêne pour respirer.

Matériel

• Alcool iodé.
• Compresses stériles.
• Aiguille munie d'un mandrin (type aiguille à ponction lombaire).
• Seringue de 20 cm3.
• Tubulure stérile.
• Bocal.
• Tubes stériles pour prélèvements.
• Xylocaïne à 1 %.
• Seringue de 10 cm3 et aiguille fine pour anesthésie locale.

Technique

Le malade est assis confortablement. Chez le sujet craintif, une prémédication est nécessaire Atropine 0,25 mg SC

doses pour adulte
Valium 10 mg IM

Une anesthésie locale est souhaitable. Injecter 2 à 3 cc de Xylocaïne à 1 % au lieu de pénétration préalablement désinfecté à l'alcool iodé.

Il faut ponctionner perpendiculairement à la peau.

En pleine matité (percussion).

En arrière à 10 cm de la ligne médiane (en général sous la pointe de l'omoplate).

Dans un espace intercostal en passant au bord supérieur de la côte inférieure pour ne pas piquer l'artère intercostale.

Après avoir traversé la peau et les muscles, il faut retirer le mandrin de l'aiguille et adapter la seringue. Dès lors, l'aiguille est enfoncée progressivement tout en aspirant à l'aide de la seringue.

Lorsque la cavité pleurale est atteinte, on perçoit un léger ressaut et le liquide fait irruption dans la seringue. Il faut alors prélever du liquide pour les examens bactériologiques et chimiques (tube sec et tube avec anticoagulant).

Lorsque l'on désire évacuer l'épanchement, il faut adapter une tubulure (type tubulure de perfusion) à l'aiguille préalablement fixée (sparadrap) au thorax du sujet.

Il faut demander au malade de ne pas respirer pendant que l'on retire la seringue pour adapter la tubulure (pour éviter la création d'un pneumothorax).

Avant d'être adaptée à l'aiguille, la tubulure doit être clampée et munie d'une seringue à son extrémité libre.

L'aspiration à la seringue permet ensuite d'amorcer l'évacuation du liquide.

La seringue est alors retirée et l'extrémité de la tubulure est placée dans un bocal posé par terre. L'évacuation du liquide se fait alors seule, lentement, sous surveillance continue du malade.

Lorsque l'évacuation est terminée, l'aiguille est retirée d'un coup sec.

Incidents

La piqûre d'un vaisseau intercostal est sans gravité. La piqûre du poumon est révélée par la venue de sang rouge dans la seringue, de la toux et parfois une hémoptysie témoignant que la pénétration était trop profonde (il suffit de retirer l'aiguille d'un cm).

L'évacuation trop rapide du liquide pleural est rarement responsable d'un oedème pulmonaire (toux, malaise, gêne respiratoire) nécessitant l'arrêt immédiat de la ponction.

La création d'un pneumothorax par piqûre du poumon est l'incident le plus fréquent (il est le plus souvent minime).

Les accidents neurologiques, la mort subite sont exceptionnels.

Drainage pleural

Il a pour but l'évacuation d'un liquide abondant :

• pleurésie purulente,
• hémothorax,
• voire pneumothorax récidivant.

Matériel

De nombreux modèles existent:

• cathéter monté sur mandrin métallique,
• drain semi-rigide avec mandrin.

Technique

Prémédication: elle est souhaitable.

1/2 mg d'Atropine IM
10 mg de Valium IM
pour adulte

Lieu de drainage: il est habituel de ponctionner les épanchements gazeux dans le deuxième espace intercostal en avant, un peu plus en bas et en dehors pour les épanchements liquidiens.

Drainage (type drain avec mandrin):

La peau est rigoureusement désinfectée.

Anesthésie locale à la Xylocaïne à 1 % (10 à 20 cc).

Le drain monté sur le trocart est alors enfoncé perpendiculairement à la peau.

L'irruption dans la plèvre se traduit par un ressaut. Le mandrin est alors retiré de 2 à 3 cm et le drain enfoncé de 2 à 3 cm.

La répétition de cette opération permet de mettre en place le drain sans risquer de léser le poumon avec le mandrin.

Lorsque le drain est en bonne position, il est clampé pour éviter l'entrée d'air dans la plèvre.

L'extrémité libre du drain, une fois le mandrin retiré, est fixée et raccordée à un système d'aspiration (tubulure de 80 cm plongeant dans un flacon de Dakin). On fixera solidement le drain à la peau par un point en U.

Si possible, vérifier sa position par une radio du thorax.


Intérêt des aspirations

On peut utiliser un système aspiratif (20 à 60 cc d'eau) de dépression en cas de pneumothorax grave (suffocant ou récidivant).

En cas de pleurésie, le drainage simple suffit. Le drainage est laissé en place tant que du liquide s'écoule.

Il faut vérifier souvent que le drain n'est pas obstrué (déboucher avec du sérum physiologique si besoin).

Incidents

• choc rare,
• pneumothorax par blessure du poumon,
• l'infection doit être prévenue en prenant des précautions chirurgicales lors de la mise en place du drain.

Développement et santé, n°40, août 1982